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Bienvenue!

09/09/2010 22:08

Bienvenue!


Bienvenue sur le site de LSA !

Vous aimez lire? Vous appréciez la science-fiction? Vous adorez les sagas ?

Alors, vous allez vous passionner pour LSA, une série littéraire pour les jeunes (et les moins jeunes), publiée sous une forme épisodique.

Découvrez dès maintenant la première saison.

Suivez les aventures de Zash, Borton, Lona, Nox et Birke, cinq étudiants qui poursuivent un même rêve : intégrer le Yaks, le corps d’élite de la LSA, une université militaire prestigieuse destinée à maintenir la paix. Un but en passe d'être concrétisé alors que, à l'autre bout du monde, un roi tyrannique instaure un règne de terreur et l'existence d'Aré, un jeune garçon immigré, sombre dans un chaos immense.

LSA

L'aventure commence maintenant !



J. DEROCHETTE




Les dernières informations !

09/09/2010 22:59



Lisez dès à présent les segments 1 et 2 de l'épisode 1. Ces deux premiers segments plantent le décor.

Découvrez aussi, sans plus attendre :

  • La présentation des personnages principaux (section "personnages").
  • La présentation du contexte de la série et de l'univers dans lequel elle prend place (section "univers").

Et, surtout, n'hésitez pas à partager l'adresse de ce site avec vos amis !



Episode 1 - Segment 1

09/09/2010 23:12



EPISODE 1

SEGMENT 1

Timidement, le soleil esquissait les prémices de son flamboyant rayonnement sur la voûte céleste. Ses rayons dardaient un épais massif de feuillus tandis que le manteau ondulant de l’océan s’embrasait progressivement de mille et un éclats étincelants.

Le spectacle était éblouissant. Presque irréel.

Au coeur de cette fresque féérique, emprunte de sérénité et de majesté, des pas d’une vélocité remarquable foulaient le sol accidenté de la forêt.

Le rythme était frénétique. D’une constance remarquable. Les muscles, rudement sollicités, délivraient le summum de leur puissance sans faillir. L’air vivifiant, imbibé d’iode revigorant, s’engouffrait promptement dans les poumons. Il y délivrait son précieux carburant avant d’être expulsé sèchement.

Le cycle infernal se répétait inlassablement sans la moindre avarie. Chaque geste était précis. Chaque foulée visait la performance. Chaque mouvement était un dépassement de soi. La souffrance n’était plus une contrainte ; c’était un défi à surmonter, pour aller au-delà de son potentiel.

Pour tutoyer l’excellence.

Parce qu’un objectif n’était pas fait pour être atteint mais pour être dépassé. 

L’orée de la forêt émergea progressivement.

La cadence déclina, bientôt éclipsée par une parfaite immobilité.

Zash était à bout de souffle.

Des gouttelettes de sueur ruisselaient le long de son visage empourpré. Sa cage thoracique était animée d’un vif mouvement. Une brise rafraîchissante agita sa chevelure d’une noirceur étincelante et taillée en carré effilé. Quelques mèches taquinaient ses pupilles, dissimulant partiellement ses yeux d’un vert émeraude. Soulagés du poids de l’effort, ses muscles tétanisés savourèrent un repos bien mérité.

Progressivement, l’organisme retrouva son équilibre. Les saccades respiratoires disparurent et le rythme cardiaque ralentit.

Chaque matin, le même rituel se répétait. Les attraits splendides du lever du soleil, Zash ne les voyait plus. Seule comptait la performance. Toute son attention était rivée sur le dépassement de ses propres limites.

Toute nouvelle journée enfantait un nouveau challenge.

Être meilleur que soi-même constituait une nécessité impérieuse.

La dizaine de kilomètres parcourue chaque matinée était l’occasion de se libérer du stress accumulé et d’affranchir son esprit pour entamer une journée pleinement productive.

Malgré la violence de l’effort accompli, Zash se dirigea en toute hâte vers le campus de la LSA.

A quelques centaines de mètres de la forêt se déployait un imposant complexe ancré dans un écrin de verdure. Trois tours reluisantes, parées d’une myriade de baies vitrées et dont la hauteur étourdissante semblait déchirer les cieux, étaient connectées via des passerelles à une structure centrale dont le diamètre était nettement supérieur. La Liberty Soldiers Academy, plus connue sous le diminutif LSA, trônait fièrement en dominant la plaine environnante chargée d’un intense parfum historique. Qui aurait pu soupçonner, en voyant ce cadre idyllique et reposant, qu’une bataille sanglante, opposant l’armée de Lugan aux soldats de Mogor, l’avait ravagée un demi-siècle plus tôt ? Le choix du site s’était rapidement imposé comme une évidence. Quoi de plus symbolique que d’installer l’antre du militantisme pour la paix au cœur d’une zone au passé si désolant ?

Cette plaine morbide, souvent nommée « la Plaine des Désolations », incarnait pour une immense partie de la population luganienne le point tragiquement culminant de la guerre intestine qui avait opposé, pendant près de dix ans, leur peuple aux citoyens de Mogor. Dix années de terreur. Dix années de sang, de massacres, d’exterminations. Dix années d’abominations. Cette effroyable guerre, qui sema la mort et le chaos, avait profondément marqué la population. Particulièrement traumatisé par les événements, Josua Herls, l’un des soldats luganiens engagés dans la bataille, exorcisa ses vieux démons en fondant la LSA, une université pour le moins singulière. Car contrairement à ses consœurs, elle ne formait pas des ingénieurs ou des médecins, bien que les compétences spécifiques à ces métiers faisaient partie intégrante des formations qu’elle dispensait. La finalité de la LSA était d’une nature différente. En son sein germaient des soldats d’élite, les Yaks, dont la mission fondamentale était d’intervenir aux quatre coins de la planète pour assurer, maintenir et renforcer la paix. Les aspirants, recrutés pour la plupart dès l’âge de 15 ans par l’intermédiaire d’un examen d’entrée, suivaient une formation de quatre ans au terme de laquelle une infime poignée intégrait le Yaks. De nombreux soldats d’élite mouraient au cours des missions particulièrement périlleuses qui leur étaient assignées. Ceux qui avaient la chance de survivre intégraient l’administration de la LSA ou devenaient formateurs lors de leur trentième printemps, âge auquel ils étaient considérés comme inaptes au combat.

La LSA n’était théoriquement pas dépendante de la République luganienne. Le choix des interventions à travers le monde était entre les mains du doyen, élu tous les dix ans par l’ensemble des membres de l’université. Il était inutile de préciser que lors de la fondation de la LSA, 55 ans auparavant, le gouvernement luganien n’avait pas vu d’un bon œil cette nouvelle entité militaire, envisagée comme une concurrente sérieuse. Pourtant, plus qu’une chance, sa fondation constituait une véritable nécessité pour un Etat ruiné durablement par la guerre et qui, depuis l’armistice, s’était montré incapable de reconstituer une armée solide. Au cours des décennies qui suivirent, beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts et, désormais, la compétence de la LSA était non seulement reconnue par le gouvernement luganien, qui faisait d’ailleurs appel à l’occasion aux Yaks et qui enviait les formations dispensées, mais également dans l’ensemble du monde. Un prestige qui faisait la fierté de ses étudiants, conscients d’appartenir à une institution remarquable.

Pour Zash, en dépit du monotone rituel matinal qui distillait l’illusion d’une journée banale, un moment décisif était en passe d’émerger. Au terme de quatre longues années d’une formation harassante et méticuleuse, l’étape finale s’esquissait enfin. Chaque foulée en direction de la LSA le rapprochait de son destin, de l’échelon ultime capable de forger un sens profond à son existence.

La pression était immense. La crainte d’échouer après tant d’efforts consentis le hantait même si, en son for intérieur, il savait qu’il allait réussir.  Ce n’était pas un excès de confiance ou d’orgueil. Mais il s’était tellement entraîné qu’il était impossible qu’il échoue. Il devait réussir.

Dans quelques heures, il passerait l’examen final pour devenir officiellement un Yaks.  

Et aucun droit à l’erreur ne serait toléré.

A suivre...

 

 

 

 

 




Episode 1 - Segment 2

12/09/2010 23:30



EPISODE 1

 

SEGMENT 2

-Joyeux anniversaire Aré !

Aré faisait partie des sept personnes aux mines réjouies qui étaient disposées autour de la vieille table en bois de l’étroite salle à manger. A l’image de l’ensemble de la maisonnée, la salle à manger était particulièrement austère. Telle était la tragique loi du royaume d’Alunia : seuls les riches profitaient des avancées technologiques, de la marche du progrès. Les autres étaient condamnés à l’obscurantisme, privés de toute évolution. Ce n’était pas demain la veille que sa famille pourrait se payer un Satcom ou une télévision holographique ultra moderne. Et, dans le fond, peut-être était-ce mieux ainsi. Car comme le disait souvent Andros, son père, la technologie était source de corruptions pour l’homme. Mais en dépit de la sagesse de son paternel, il ne pouvait jamais s’empêcher de convoiter l’inaccessible lorsqu’il déambulait dans les rues commerçantes de la cité.  Il était pourtant bien conscient que l’argent ne faisait pas le bonheur et que même pour les pauvres, la vie réservait fort heureusement de petits instants de joie. Comme aujourd’hui.

Il regarda son père trinquer avec l’oncle Bodor, son frère, qui but d’une traite son verre d’un alcool bon marché acheté en chemin. Bodor était un homme bien en chair aux joues perpétuellement rougies. L’exacte anti-thèse d’Andros dont le physique était athlétique. L’oncle Bodor s’était marié avec Ournia avant de quitter Mogor. C’était une femme dont le physique frêle et le visage aux traits délicats tranchaient radicalement avec la morphologie imposante de son époux. Mais, curieusement, cette dissemblance constituait le charme de leur couple. Ensemble, ils avaient eu deux enfants, Shanice, née lorsqu’ils vivaient encore à Mogor, et Clish. Aré les voyait rarement. Mais il aimait passer du temps en leur compagnie, même si Clish se révélait souvent être un très mauvais perdant.

Tous étaient réunis pour fêter son dix-septième anniversaire. L’euphorie de l’instant et le bonheur d’être ensemble animaient la modeste demeure, située au cœur de Brom District, une banlieue pauvre au nord d’Acila, la cité royale, éminente capitale de la nation alunienne. L’endroit regroupait une population d’origine essentiellement mogoroise qui, après la Grande Guerre, avait décidé de fuir une terre natale économiquement en déroute pour construire un futur meilleur sous des horizons plus propices. Alunia, riche et puissante nation, offrait en ce sens des perspectives attractives.  Mais le rêve n’avait pas eu lieu. De tous les Mogorois expatriés, rares étaient ceux qui étaient parvenus à tirer leur épingle du jeu. L’essentiel des immigrés avait appris à ses dépends que l’herbe n’était que rarement plus verte ailleurs. Ses parents, Andros et Bellis, enduraient quotidiennement cette rude réalité. Ils avaient quitté Mogor pétris d’espoirs. Et de ces espoirs, que restait-il aujourd’hui ? Beaucoup de désillusions. Mais aucun miracle. Ils croyaient lui offrir une vie meilleure. Mais leur existence ne s’était pas avérée plus réjouissante sous les latitudes aluniennes. Ils continuaient de lutter chaque jour pour survivre.

Malgré la bonne volonté, qui ne leur manquait pas, il n’était pas évident, lorsque l’on était mogorois, de trouver un travail, en dehors des postes aussi extrêmement mal payés qu’ils étaient méprisés par les Aluniens. Et les récents événements, qui avaient profondément secoué la royauté, ne pouvaient qu’aggraver foncièrement ce triste constat. Un mois plus tôt, la reine Isane avait été assassinée. Cet attentat abject contre le pouvoir royal avait été attribué à des terroristes mogorois. Le meurtre de la reine avait suscité un vif émoi au sein de la population. Le prince Seph, son époux et premier candidat à la succession, avait pris le pouvoir, assurant la population que les fautifs seraient retrouvés et exécutés publiquement sur la place royale de la capitale. Par les temps qui couraient, autant dire qu’il ne faisait pas bon être mogorois.

Un climat de suspicion s’était soudainement emparé d’Alunia. Et le roi Seph, fraîchement intronisé, en avait rapidement profité pour instaurer un vent de terreur et de répression sans précédent, arguant qu’il en allait de l’intérêt de la nation. La crainte terroriste s’immisçait partout, justifiant les comportements les plus vils et les plus irraisonnés. Les Mogorois en terre alunienne endossaient le rôle peu envié des pestiférés. On les évitait dans les rues et dans les transports de masse, on les insultait, on les brimait sans raison valable. Ils étaient devenus la cible à abattre, sous prétexte que certaines brebis galeuses, parmi leur communauté, avaient commis le pire. Quelques membres avaient fauté et c’était l’ensemble de leur peuple qui faisait l’objet d’une violente persécution. Une terrible injustice qui poussait progressivement les Mogorois à vivre reclus sur eux-mêmes, n’osant plus quitter leur quartier qu’en groupes ou pourvus d’armes nécessaires à leur défense.

Le présent était sombre. Quant à l’avenir, il s’augurait sous des auspices plus obscurs encore.

Heureusement, dans ce chaos incessant et grandissant, demeuraient quelques rares mais précieux moments de joie qui constituaient autant de bulles d’oxygène, de bouées de survie. Les occasions de réunir l’ensemble de la famille étaient rares. Et même si, en l’occurrence, une partie de la famille restée en territoire mogor n’avait pu les rejoindre, à cause de la fermeture totale des frontières aluniennes, il fallait se réjouir de cette possibilité d’être ensemble pour partager un moment de bonheur et de fraternité.

Les yeux gris d’Aré pétillaient. Les flammes qui animaient les bougies s’y reflétaient, irradiant les pupilles de leur danse envoûtante. Le jeune homme inhala une large bouffée d’air et souffla sur les tiges embrasées. Une salve d’applaudissements accompagna le geste. Et tandis que Bellis découpait minutieusement le gâteau, Aré déballa les cadeaux apportés par les membres de sa famille.    

-Joyeux anniversaire, fiston ! bredouilla Andros, en s’approchant, une petite boîte à la main, lorsque ce fut son tour. Tu seras bientôt un homme. Et je crois qu’il est temps que tu reçoives ceci.

Comme toujours, lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses émotions, Andros était particulièrement maladroit. Il se frottait la tête de sa main libre. Derrière ses airs bourrus se cachait un homme au grand cœur mais particulièrement peu habile pour communiquer sur ses sentiments.

Aré prit la boîte et l’ouvrit. Ses yeux s’écarquillèrent. Elle contenait un magnifique pendentif en argent. Il le connaissait fort bien. C’était le pendentif dont son père ne se séparait jamais.

-Mon père me l’a offert le jour de mes dix-sept ans. Il est temps à mon tour de te le transmette. J’espère que ça te fait plaisir.

Il saisit le pendentif et l’attacha péniblement au cou d’Aré, prenant soin de bien dégager les longues mèches de cheveux noirs qui s’étiolaient dans la nuque du jeune homme.

-Ca te va à ravir, commenta sa tante Ornia.

Aré voulut la remercier mais le grondement d’une énorme déflagration sema la confusion dans la bâtisse. Le sol trembla et une vive lumière rougeâtre jaillit à travers les vitres sales de la maison. La petite assemblée se figea. A la déflagration succédèrent des coups de feu et des cris.

-Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? tonna Bodor, l’un des oncles d’Aré.

Andros se précipita vers la fenêtre. Une nouvelle secousse secoua le sol, faisant valdinguer une partie de la vaisselle contenue dans l’armoire de la salle à manger. Les quelques assiettes du ménage, acquises à la sueur du front, éclatèrent en mille éclats au contact du sol. Il avait fallu plusieurs mois de dur labeur pour les acheter et voilà qu’elles étaient pulvérisées en l’espace d’une fraction de seconde.

Tantôt réjouies, les mines étaient désormais sombres et fermées. Tous redoutaient la suite des événements.

Andros jeta un coup d’œil à travers la fenêtre de la salle à manger. Et ce qu’il vit lui glaça le sang. Des soldats de l’armée alunienne, accompagnés de vaisseaux blindés qui occultaient le ciel, progressaient dans le quartier en tuant tous les civils qui se présentaient malgré eux sur leur passage. Il vit deux mercenaires tirer à bout portant sur une fillette de huit ans qu’il croisait quotidiennement en allant travailler. Au même instant, l’un des vaisseaux bombarda une petite maison. Un intense sentiment de haine conquit Andros. Comment ces militaires pouvaient-ils être aussi cruels ? S’en prendre à des innocents et, pire encore, à des enfants. Quels humains pouvaient se rendre coupables d’une telle ignominie ? Profondément ébranlé par l’affreux spectacle qui se jouait sous ses yeux, Andros tenta de rassembler toute sa lucidité. Ce n’était pas le moment de céder aux pulsions ou à la panique. Il ne fallait pas craquer. Il fallait agir. Protéger les siens. Et vite ! Il savait qu’il était trop tard pour fuir le district. Mais tout n’était pas pour autant perdu.

-L’armée ! Ils nous attaquent ! cria-t-il de vive voix.

Aré sentit son sang se glacer. Ils n’en croyaient pas ses oreilles. De tous les désastres qui les avaient accablés, celui-ci était assurément le pire. Qu’allaient-ils devenir ? Il ne put réprimer de son esprit l’image de la mort.  Leur misère ne suffisait plus. Il fallait désormais que les autorités aluniennes les rayent de la carte en sus.

-Vite ! Il faut cacher les enfants ! s’exclama Ornia.

-Shanice, Clish, Aré : cachez-vous immédiatement dans les armoires de la chambre, ordonna Bodor.

-Mais papa…

-Ne discute pas Clish ! tonna Bodor en lui saisissant les épaules. Fais ce que je te dis et tout ira bien ! Ne t’inquiète pas pour nous ! On vous rejoint tout de suite.

Aré ouvrit la marche en direction de la chambre.

-Ils ar…

Andros ne put terminer sa phrase. Quatre balles brisèrent les vitres. L’une d’entre elle se logea dans son crâne. Le chef de famille tomba lourdement sur le sol, tandis qu’une pluie de balles balaya sans concession la salle à manger. Aré ouvrit la porte de la chambre et se réfugia dans une armoire. Il avait couru aussi vite que possible, sans se retourner, sans prêter attention à ce qui se tramait autour de lui. Il avait tout simplement laissé agir son instinct de survie.

Le calme revint. Il entendit les cris de son oncle Bodor. Puis les voix de mercenaires aluniens. Il ne comprit pas clairement ce qu’ils disaient, l’épaisse porte de l’amoire étouffant les sons. Il entendit encore les cris de son oncle qui hurlait comme un possédé.

Aré s’effondra au fond de la garde-robe. Des larmes engloutirent ses pupilles. Les cris déchirants de son oncle continuaient à résonner dans sa tête. Il sanglota vivement. Ses émotions le submergeaient littéralement. Une vive tristesse ravageait chaque tréfonds de son âme.

Il demeura ainsi plusieurs heures, prostré sur lui-même, dans l’obscurité de l’armoire, hanté par le bruit des balles et des cris de terreur. Le calme était désormais revenu. Et avec lui, la mort et la désolation.

Aré finit par quitter son cocon de fortune. Il réprima un haut-le-cœur lorsqu’il vit le corps ensanglanté de Clish couché dans le prolongement du chambranle de la porte. Il ne put contenir ses larmes. Son cœur palpitait intensément. Un mélange de peur et de tristesse le tenaillait. Il se sentait complètement désorienté. Comme s’il était en train de devenir passablement fou.

Rassemblant ses vagues dernières bribes de courage, il revint dans la salle à manger en titubant sous l’effet de l’émotion. Il porta une main à sa bouche, horrifié par le sinistre spectacle qui se dévoila sous son regard dépité. Et il ne peut cette fois refouler une envie de vomir.

La salle à manger était totalement méconnaissable, ravagée dans ses moindres détails par les stigmates des nombreuses balles tirées. Mais le plus effroyable était l’exposition obscène des corps gorgés d’hémoglobine. Sa tante Ornia, sa cousine Shanice, qui n’avait même pas eu le temps de rejoindre la chambre, et, comble de l’horreur, les cadavres de sa mère et de son père.

Aré s’effondra en serrant les poings. La haine et la colère le dévoraient.

Et il jura.

Il jura qu’il détruirait Alunia pour s’être rendue coupable d’un si méprisable méfait.

Oui. Il vengerait sa famille. Il les exterminerait tous. Un à un. Jusqu’au dernier.

A suivre...




Présentation de Zash

09/09/2010 22:38

Présentation de Zash


Zash a vécu son enfance dans les contrées reculées de la République de Lugan, au sein du petit village de Brèno qui a été raillé de la carte par un raid meurtrier.

Le jeune homme demeure profondément ébranlé par les tragiques événements qui ont disséminé son village lors de son enfance. La disparition brutale d’Esther, l’amour de sa vie, un an avant son intégration au sein du cursus de la LSA, constitue également une source intense de tourments. Bien que très préoccupé par le bien-être de son entourage, Zash est volontiers taciturne.

Terriblement motivé, soucieux d’être toujours le meilleur et de livrer toute la quintessence de ses possibilités, il a avant tout intégré la LSA pour honorer la mémoire des siens et pour éviter que la catastrophe qui a détruit son village natal ne se reproduise dans le futur.




Présentation de Borton

09/09/2010 22:41

Présentation de Borton


Fils du célèbre Aron Peston, l’un des plus brillants mercenaires que la LSA ait connu, Borton a intégré l’université militaire davantage par obligation familiale que par choix personnel. Car loin des réalités quotidiennes rencontrées par tout soldat, ce dont rêve Borton, c’est d’entamer des études de droit. Hélas, l’incroyable parcours militaire de son père le condamne à suivre les mêmes traces.

D’un naturel peu confiant, parfois instable, Borton se sent perpétuellement déchiré entre la nécessité de concrétiser les souhaits familiaux et l’envie d’embrasser les élans de la liberté.




Présentation de Birke

09/09/2010 22:44

Présentation de Birke


Brutal, sans foi ni loi, Birke inspire l’effroi à ses condisciples.

Tristement réputé pour ses nombreux faits d’armes au sein de la LSA, le jeune homme ne doit son salut qu’à l’immensité de son talent et à quelques fervents soutiens au sein des hautes sphères du pouvoir universitaire.

Ennemi juré de Zash, qui incarne son principal rival, il ne manque jamais une occasion de lui démontrer sa supériorité.

Orgueilleux, brusque et sans morale, il s’avère être une recrue aussi explosive que dangereuse.




Présentation de Lona

09/09/2010 22:42

Présentation de Lona


Lona est une jeune fille pétillante, prompte à répandre la bonne humeur.

Insouciante, elle semble profiter pleinement de la vie en laissant de côté les tracas quotidiens. Mais que l’on ne s’y trompe pas ! Derrière son apparente frivolité se cache une jeune fille réfléchie et vive d’esprit qui perçoit pleinement la gravité des événements.

Ses motivations à intégrer le corps d’élite de la LSA demeurent aussi mystérieuses que son passé qu’elle peine visiblement à évoquer.




Présentation de Nox

09/09/2010 22:45

Présentation de Nox


Nox voue une passion dévorante à la technologie.

Très longtemps complexé par son physique, il s’est réfugié parmi les machines, négligeant les relations humaines.

Taciturne et d'une discrétion imparable, il n’en demeure pas moins un élève brillant aux compétences atypiques et particulièrement utiles.




Présentation de Aré

09/09/2010 22:47

Présentation de Aré


D’origine mogoroise, Aré n'a connu que pauvreté et misère depuis son plus jeune âge.

Fruit de l’immigration, ses parents ayant fui la déroute économique de l’Empire mogorois pour rejoindre les terres du Royaume d’Alunia, il aspire à des jours meilleurs, croyant résolument que sa seule volonté, conjuguée au dur labeur, lui permettra de connaître un avenir meilleur.




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